Tomber dans la disgrâce (ft. Eden)

Voilà près de deux petites semaines que vous êtes arrêtés à Seattle, le cirque a poser son chapiteau et ses roulottes dans un coin de la ville, avec l’autorisation du maire pour y séjourner depuis l’annonce de la fin du monde. T’as profité de cette stabilité nouvelle pour user de tes économies et te trouver un endroit pour dormir, autre que la roulotte de ta mère. Peut-être était-ce à cause de cette stabilité que tu voulais absolument qu’on t’avais désignée comme personne à prévenir en cas de problème avec les plus jeunes du cirque. Et depuis ton départ du chapiteau, tu avais été appelé déjà plus de six fois, c’est donc sans aucun étonnement et d’une voix plus que blasé que tu avais répondu à l’appel qui s’affichait sur ton écran de portable à huit heures ce matin.
« Orphea Rosenbach, je vous écoutes, qu’on t’il encore fait ? »
On t’avait prévenu que ça ne se finirait pas toujours bien et que pour le moment, les sanctions n’étaient pas si dure parce qu’ils étaient tous mineurs et n’avaient pas de réelles mauvaises intentions en faisant les pitres en ville. Les trois premières fois où tu avais été appelé, on t’avait simplement dit que des jeunes du cirque en ville, étaient mal vu et qu’on avait appelé les forces de l’ordre simplement par peur. Mais au bout de la quatrième fois, tu avais commencé à te dire que ces jeunes-là cherchaient la guerre avec les habitants de la ville et la police.« Ils ont fait quoi ?! » tu t’insurges au téléphone, criant presque dans l’oreille de ton interlocuteur. « J’arrive tout de suite. Merci de m’avoir prévenue. » Tu peines à te lever et te dépêches de te préparer. Lorenzo et Ethan, deux des jongleurs du cirque ont brisé une vitrine en s’adonnant à un spectacle de rue non autorisé. Deux méfaits en une seule fois. Tu te demandes encore s’il ne cherche pas simplement à tester la limite et les nerfs de la police. Ça te prends une dizaine de minutes à finir de te préparer et c’est tout essoufflée que tu arrives au poste de police, te précipitant à l’accueil pour t’annoncer.
« Orphea Rosenbach, j’ai été appelé pour les enfants du cirque. »

Aujourd'hui, Eden avait l'immense joie de devoir passer sa journée au bureau. Ce n'était pas quelque chose qu'elle appréciait mais ça allait avec son nouveau poste d'adjointe au shérif. Elle avait donc passé une bonne partie de l'après-midi à son bureau à parcourir divers rapport et mails venant de ses collègues. La journée était passée relativement vite et Eden avait laissé certains de ses effectifs rentrer plus tôt chez eux. Elle s'était donc déplacé à l'accueil pour continuer sa paperasse.
La porte du commissariat s'ouvrir et Eden mit quelques secondes avant de poser son regard sur la nouvelle arrivée. Une jeune femme qui s'avança immédiatement vers le comptoir de l'accueil pour se présenter. Eden abandonna la paperasse qu'elle était entrain de remplir pour jeter un coup d'oeil au registre des gardés à vue qui était affiché sur l'écran de son ordinateur.

- Bonjour. Je vais prendre votre pièce d'identité s'il vous plait. Y'aura un peu de paperasse à remplir ensuite avant de les récupérer.

Les enfants du cirque. Une grande histoire. Depuis l'installation du cirque à Seattle, Eden ne comptait plus le nombre de fois où elle avait embarqué ses gamins dans la voiture de patrouille. Ses collègues et elle avaient beau faire la moral aux gamins et même aux parents, rien n'y faisait. Personne ne semblait s'inquiéter que des gamins aient un tel comportement. Les vols et dégradations étaient montés en flèche depuis la présence du cirque dans la ville. Lorsque la jeune femme lui tendit sa carte d'identité, Eden l'observa rapidement avant de le lui redonner.

- Vous êtes leur tutrice ?